L'Empremier live at Beaubassin (1970) - Rémi Belliveau
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La Maison des artistes visuels francophones 219 boulevard Provencher, Winnipeg, Manitoba R2H 0G4
Rémi Belliveau, “L’Empremier live at Beaubassin (1970),” 2024
(Photo by Winnifred B. Lanteigne) (courtesy of the Gallery)
Opening Reception: Thursday, October 10 at 7pm
L'Empremier live at Beaubassin (1970) de Rémi Belliveau
Vernissage : jeudi le 10 octobre à 19h
L’Empremier live at Beaubassin (1970) est une œuvre vidéo qui prend la forme d’un long métrage pastiche du film Live at Pompeii (1972, 1974) d’Adrian Maben où l’on voit le groupe mythique Pink Floyd jouer dans l’amphithéâtre vide de cette fameuse île détruite par l’éruption volcanique du Mont Vésuve. À Beaubassin, les ruines du Fort Beauséjour – situées à la frontière entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse – servent d’amphithéâtre dans lequel les esprits du passé (ceux des ancêtres acadien·ne·s, condamné·e·s ici, en 1755, à la déportation et à des années d’errance) sont convoqués comme spectateur·ice·s fantomatiques.
Adoptant le décor de l’été 1970, Live at Beaubassin met en scène un·e chansonnièr·e acadien·ne fictive – Joan Dularge – alors qu’iel approche la décennie tumultueuse des années 1970, préoccupé·e par l’actualité́ LGBT[Q2IA+] au lendemain des Stonewall riots (28 juin 1969) et motivé·e par sa condition de personne nouvellement trans-out. Lors de séquences documentaires encore tournées à l’image de Live at Pompeii (version de 1974), on a l’occasion de voir le processus de création de de Joan et son groupe L’Empremier, alors que ses membres – surtout la chanteuse principale – ont le regard tourné résolument vers le futur, aux prises avec des enjeux d’actualité :
« Jouez-vous de la musique acadienne ? »
« Est-ce que la langue est un enjeu avec votre producteur anglophone ? »
« Est-ce que l'acadienneté est une forme de queerness ? »
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L'Empremier live at Beaubassin (1970) by Rémi Belliveau
L’Empremier live at Beaubassin (1970) is a video piece that takes on the form of the “feature film”, citing in pastiche Adrian Maben’s Live at Pompeii (1972, 1974) wherein the mythical group Pink Floyd is seen playing in the empty amphitheatre of that famous island destroyed by the volcanic eruption of Mount Vesuvius. On site at Beaubassin, the ruins of Fort Beauséjour (Fort Cumberland in English) – located near the border separating New Brunswick and Nova Scotia – serve as a stage on which the spirits of the past (those of Acadian ancestors who, in 1755, were condemned from this same land to deportations and to years of wandering) are conjured as ghostly spectators.
Embracing the backdrop of the summer of 1970, this film stars the fictitious Acadian singer-songwriter Joan Dularge (they/she) in their second documentary role as they approach the tumultuous decade of the 1970s, preoccupied by LGBT[Q2IA+] issues in the wake of the Stonewall riots (June 28th 1969) and motivated by their condition as a newly out trans fem. Documentary sequences, once again, shot in the style of Live at Pompei (1974 version), show Joan and their musicians spending time in the studio, creating their songs as well as responding to questions on contemporary issues :
“Is the music you play considered Acadian music?”
“Is language an issue when working with your anglophone producer?”
“Is acadianness a form of queerness?”